Il y a des vérités qu’on n’ose pas dire, tant elles dérangent.
Il y a des douleurs que l’on tait, parce qu’elles remettent en cause nos récits officiels, nos postures militantes, nos haines confortables.
Mais parfois, pour que la paix ait une chance, il faut avoir le courage de regarder le coeur du feu. Et de dire, sans violence, ce que peu veulent entendre :
Le conflit israélo-palestinien ne commence pas avec un mur, une colonie ou un check-point.
Il commence bien avant. Il commence dans le refus existentiel d’accepter qu’un peuple juif puisse être souverain, et majoritaire, sur cette terre.
📌 Une douleur culturelle non digérée
Pour beaucoup de Palestiniens, et au-delà, pour une partie du monde arabe et musulman, la création d’Israël n’a pas été seulement une perte territoriale.
Elle a été vécue comme une humiliation spirituelle et identitaire :
Voir un peuple perçu comme dispersé, humilié, minoritaire reprendre vie, dignité et pouvoir.
Voir une terre considérée comme définitivement islamique redevenir le centre d’un État juif.
C’est une douleur immense, silencieuse, refoulée, qui ronge encore aujourd’hui l’âme de ceux qui, génération après génération, n’arrivent pas à faire le deuil de cette réalité nouvelle :
Israël ne va pas disparaître.
💔 Le piège du rejet
Cette blessure non résolue a engendré un rejet viscéral — non seulement du projet sioniste, mais de l'existence même de l'État d'Israël.
Ce rejet s’est transformé en combat sans fin, en refus de normalisation, en négation identitaire. Et plus ce rejet persiste, plus la souffrance grandit…
Ce rejet, c’est aussi une prison.
Car tant qu’on refuse ce qui est, on ne peut construire ce qui pourrait être.
Et les Palestiniens, prisonniers de ce rejet existentiel, sont devenus aussi les victimes de ce refus :
Prisonniers dans des récits figés.
Prisonniers d’un statut de victime éternelle.
Prisonniers d’un combat identitaire qui les empêche de bâtir une nation libre, tournée vers l’avenir.
🕊️ Le Troisième Regard
Le Troisième Regard ne juge pas. Il ne nie pas la souffrance palestinienne.
Mais il ose dire que la libération de ce peuple passe par l’acceptation de l’existence juive sur cette terre.
Pas comme un mal nécessaire. Pas comme un intrus toléré. Mais comme un fait, une légitimité, une histoire qui a aussi sa place.
C’est seulement là, dans ce regard réciproque, que pourra naître une paix véritable :
Non pas une paix signée sous pression,
Mais une paix vue, entendue, acceptée dans les coeurs.
Ce texte ne cherche pas à se faire aimer.
Il cherche à libérer une parole enfouie, à ouvrir un espace où les douleurs n’empêchent plus la vérité d’éclore.
Et si c’est le prix à payer que d’être mal compris,
alors qu’il en soit ainsi.
La vérité ne fait pas toujours du bruit. Mais elle éclaire.
Et parfois, c’est tout ce dont le monde a besoin.