Alors que l’Iran menace d’une "guerre totale" si les États-Unis interviennent en soutien à Israël, une autre question plus discrète se pose :
Pourquoi certaines grandes puissances semblent-elles tout faire pour que le régime iranien actuel reste au pouvoir ?
La réponse n’est pas morale. Elle est stratégique, économique et idéologique.
🔒 Un régime autoritaire, c’est plus prévisible
Russie, Chine, Afghanistan (Talibans) : ces régimes préfèrent traiter avec des gouvernements similaires, c’est-à-dire non démocratiques.
Pourquoi ? Parce qu’un régime autoritaire :
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N’a pas de société civile à convaincre.
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N’a pas de presse libre qui dérange.
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Peut signer des accords secrets ou déséquilibrés sans débat public.
➡️ L’Iran actuel est un partenaire docile et stratégique pour eux, dans un monde où l’Occident perd de l’influence.
💰 Un Iran démocratique pourrait dire “non”
La Chine a signé un accord stratégique de 25 ans avec l’Iran, lui garantissant un accès prioritaire à son pétrole, à des prix très avantageux.
Demain, un Iran libre pourrait :
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Rompre ces contrats.
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Exiger une révision équitable.
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Se rapprocher de l’Europe ou des États-Unis.
➡️ La Russie aussi perdrait un allié stratégique au Moyen-Orient, notamment dans ses projets de contournement des sanctions occidentales.
🧠 L’effet domino fait peur
Imagine : un Iran musulman, démocratique, stable, prospère.
Quel exemple pour les peuples :
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En Russie, où l’opposition rêve de libertés semblables.
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En Chine, où Hong Kong, Taïwan et les provinces sensibles pourraient être encouragées à revendiquer plus.
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En Afghanistan, où les Talibans seraient confrontés à un modèle religieux alternatif qui ne repose pas sur la terreur.
➡️ Ce serait un choc idéologique pour tous les régimes autoritaires de la région.
🕊️ Un bouleversement géopolitique
Un Iran démocratique pourrait :
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Mettre fin au soutien militaire aux milices (Hezbollah, Hamas, etc.).
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Normaliser ses relations avec l’Occident.
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Peut-être même envisager une reconnaissance d’Israël, dans un processus de paix régional.
➡️ Cela reviendrait à retirer un pilier majeur de l’axe anti-occidental, ce que ni Moscou, ni Pékin, ni Kaboul ne souhaitent.
🧭 Conclusion : ce n’est pas la liberté qui guide les relations internationales
Un Iran libre serait bon pour les Iraniens, mais mauvais pour les intérêts des puissances autoritaires.
Et dans un monde encore dirigé par les intérêts plus que par les principes, ces puissances préfèrent le maintien d’un régime autoritaire et violent, tant qu’il sert leur stratégie globale.
✍️ Lia pour Tmbourse
Une lecture géopolitique entre les lignes des conflits visibles.
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